Grâce à l’Appel à Projet SFRI 2022/2023 de la Graduate School EFE, auquel a répondu notre enseignant Christophe Rivière, les M1 MEEF [1] maths d’Orsay et d’Évry ainsi que certains DIU [2] d’Orsay ont pu participer aux Journées Nationales de l’APMEP du 21 au 24 octobre 2023. L’APMEP (Association des Professeurs de Mathématiques de l’Enseignement Public) organise ces journées nationales chaque année durant lesquelles se déroulent des ateliers et conférences autour de l’enseignement des mathématiques et des mathématiques en général.
Les voyages en train et le séjour en auberge de jeunesse financés par l’Appel à Projet SFRI [3] ont, à ressenti unanime, renforcé indéniablement les liens entre camarades de la même promotion. Également, nous avons pu apprendre à connaître les étudiants de l’Université d’Évry et les DIU qui seront nos futurs collègues. En effet, nous avons profité ensemble du centre-ville animé de Rennes et partagé un repas à l’auberge de jeunesse.
La diversité des thématiques proposées dans les ateliers et conférences nous a beaucoup plu. Il y avait des ateliers axés sur la pédagogie, la didactique des mathématiques, des notions mathématiques comme la géométrie non-euclidienne et de l’interdisciplinarité notamment en faisant des liens entre les mathématiques et les Jeux Olympiques à venir.
Cette diversité a permis pour certains de découvrir d’autres aspects des mathématiques. Nous avons pu également assister à des ateliers qui avaient pour but de donner des outils professionnels pour enseigner des concepts difficiles aux élèves, comme les fractions, ou pour travailler des compétences comme le raisonnement et la modélisation. D’autres traitaient de questions sociétales, comme les inégalités de performance entre les filles et garçons, questions qui prendront racine dans nos futures classes. Ils nous ont permis de voir plus loin que notre rapport aux mathématiques en tant qu’étudiant, c’est-à-dire s’intéresser au point de vue de l’élève face à cette discipline et aux difficultés qu’il va rencontrer. Les ateliers ont initié ce changement de posture. C’était alors l’occasion idéale pour développer une culture mathématique et découvrir l’étendue de la réflexion pédagogique et didactique derrière cette profession.
Nous avons pu choisir nos ateliers librement en fonction de nos goûts, centres d’intérêt et les questions que l’on se posait. Certains ateliers, notamment ceux présentant des résultats de recherche, sur le raisonnement ou la résolution de problèmes par exemple, nous ont permis de découvrir des thématiques, des méthodes et des résultats que nous pourrons exploiter dans notre mémoire de master. Par exemple, un des étudiants d’Orsay a suivi un atelier sur le raisonnement par récurrence ce qui s’approche de son thème pour le mémoire « La logique dans l’enseignement des mathématiques ».
Autre exemple, j’ai choisi de participer à l’atelier « Enseigner les mathématiques aux élèves allophones » car dans le collège où j’effectue mon stage et où je travaille en tant qu’AED en préprofessionnalisation, il y a une classe UPE2A avec laquelle je travaille souvent.
De plus, certains ateliers étaient présentés par des formateurs ou par des enseignants-chercheurs travaillant en lien avec un IREM (Institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques) ce qui nous a fait découvrir certains de leurs travaux et leurs publications.
Nous sommes nombreux à avoir largement apprécié les conférences d’inauguration et de clôture. Celle d’inauguration portait sur les mathématiques et le jonglage par Vincent Pantaloni, IA-IPR [4] de Mathématiques (Académie d’Orléans-Tours) et celle de clôture sur les télescopes géants présentée par Lucie Leboulleux, chargée de recherche au CNRS [5]. Dans ces conférences, les mathématiques ont été utilisées dans deux domaines complètement différents : le jonglage et l’astronomie. Elles ont alors enrichi notre culture mathématique, que nous pourrons transmettre à nos élèves.
Ces journées nous ont conforté dans notre envie d’être enseignants de mathématiques et nous ont donné des outils et une culture professionnelle à réutiliser lors de nos stages à venir et notre mémoire de fin d’étude. De plus, une majorité des étudiants a exprimé l’envie de revenir aux Journées Nationales de l’APMEP en octobre 2024 au Havre, et certains aimeraient adhérer à l’association.
La Régionale de l’Île-de-France APMEP, 26 rue Duméril, 75013 PARIS