par Le Comité de la Régionale
Une journée 2021 de la Régionale qui s’est trouvée contrainte par les nouvelles règles de mise à disposition des locaux de l’IHP [1] car nous n’avons pas pu organiser sur place le traditionnel repas et nous étions limité pour l’accueil des adhérent⋅e⋅s. La recherche d’un lieu convivial pour la pause méridienne n’a pas été simple mais un restaurant, non loin du jardin du Luxembourg, nous a permis ces échanges informels et très utiles qui sont un des moments forts de nos Journées de la Régionale.
Cette journée a donc débuté par un accueil dans les locaux de la Bibliothèque de l’IHP que beaucoup d’entre-nous ont pu découvrir à cette occasion.
Dans un premier temps, Clothilde Fermanian, professeure à l’Université Paris Est - Créteil Val de Marne, nous a présenté le campus dont fait partie l’IHP, ensemble de bâtiments construits sur l’emplacement d’un ancien monastère. C’était l’occasion de nous lever le voile sur la future « Maison Poincaré » dont le but est de développer la diffusion de la culture mathématique vers le grand public, avec de vastes espaces pour des expositions permanentes déclinées en 3 thèmes : fluide, onde et données. La « Maison Poincaré » aura pour ambitions de montrer les processus d’inventions en mathématiques, de donner des récits de mathématicien⋅ne⋅s avec des rencontres et partages d’expériences de vie, de décrire les métiers des mathématiques, ainsi que de proposer des expériences virtuelles. Sans oublier des offres pour les élèves et leurs professeurs. Ouverture prévue pour fin 2022, début 2023.
Ensuite, Alain Bernard, maître de conférence, enseignant à l’INSPE de Créteil, nous a présenté succinctement l’exposition « Borel, un mathématicien au pluriel » que nous avons pu visiter avec comme objectifs de retenir des aspects intéressants d’un point de vue personnel, d’un point de vue pour les élèves et les collègues et enfin d’un point de vue en lien avec d’autres disciplines. Lors de la synthèse de la diversité des approches des participants à cette visite qui a suivi, nous avons pu prendre la mesure du travail pluriel accompli par Émile Borel, tant dans le domaine de la recherche en mathématiques, que de son enseignement (du primaire à l’université), dans la diversité des publications produites, dans ses actions politiques ou culturelles ; n’oublions pas que sa femme était Camille Marbo (Marguerite Borel).
Alain Bernard nous a enfin donné les intentions du comité scientifique de l’exposition : activités d’Émile Borel au-delà des mathématiques dont des activités politiques en étant, notamment, militant de la Paix, importance des probabilités, promotion de l’image publique des mathématiques, activités multiples dans les domaines intellectuels, politiques et éditoriaux, exploration de la théorie des jeux en lien avec la physique et enfin mise en évidence que les mathématiques sont une entreprise collective avec des gens qui travaillent ensemble. Un article dans le prochain numéro des Chantiers sera l’occasion de développer ces aspects importants de la vie d’Émile Borel.
L’après-midi a commencé par notre Assemblée Générale avec les rapports d’activité et financier, ainsi que l’élection des membres du Comité Régional avec Pierre Pinta qui nous rejoint. Il a été aussi question des statuts de notre Régionale dont les actuels sont vraiment trop succincts : certains points importants sont à préciser ou à créer, tels que les règles de leurs modifications par exemple. Le Comité a pour mission de présenter une version cohérente à la prochaine Assemblée Générale. Les documents présentés sont disponibles sur ce site, à la page des Assemblées Générales de la Régionale.
La suite de l’après-midi nous a permis de découvrir et comprendre les engagements mathématique, scientifique, institutionnel et politique d’Émile Borel avec les probabilités comme fil conducteur, lors de la conférence donnée par Matthias Cléry, docteur en histoire des mathématiques. Là encore, un article à paraître dans le prochain numéro des Chantiers nous donnera l’occasion de mesurer les actions et idées d’Émile Borel dans la première moitié du XXe siècle tels que Matthias Cléry nous les a présentées. N’oublions pas qu’Émile Borel a été le créateur et le premier directeur de l’IHP (1928 — 1948) dont le rayonnement dans le monde lui doit beaucoup.
La Régionale Île-de-France APMEP, 26 rue Duméril, 75013 PARIS