Le samedi 6 octobre, dès l’aube, les premiers membres du comité de la Régionale s’affairaient tout frétillants dans la cafétéria de l’IHP pour accueillir dignement, avec café et viennoiseries, les foules venues assister à la journée annuelle de notre Régionale.

Il faut le dire : les foules étaient de toute petites foules. Mais cela ne nous décourage pas. Et nous continuerons à organiser de telles journées. D’abord parce que tenir une Assemblée Générale annuelle est une obligation légale pour une association. Ensuite parce que profiter de l’occasion pour s’ouvrir l’esprit et découvrir ensemble des choses intéressantes est une bonne idée. Alors, nous pensons juste que c’est dommage pour ceux qui n’ont pas profité de cette riche journée. Et comme nous sommes généreux par nature, nous les excusons et tentons de leur faire partager nos découvertes après coup dans le cadre de cet article.

Dans le premier atelier de la matinée, Salvatore Tumarello nous a présenté le logiciel Géotortue qu’il développe dans le cadre de l’IREM Paris-Nord. Il était accompagné d‘Erwan Adam qui travaille dans le groupe expérimentant en classe autour de ce logiciel.

Géotortue n’est autre que l’ancien Logo, dans une version dépoussiérée et largement étendue, à travers des options et fonctionnalités nouvelles. Pour ceux qui étaient convaincus des potentialités pédagogiques de Logo, c’est un plaisir de le voir remis au goût du jour. Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est l’occasion de le découvrir. Il s’agit d’un langage de programmation d’une grande simplicité, qui permet d’initier dès le primaire à la notion d’instruction, de procédure, de boucle, de test et de faire ensuite ses premiers pas dans la récursivité. Salvatore Tumarello nous a fait une démonstration impressionnante des fonctionnalités avancées de son logiciel.

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Préférer sur le site geotortue.free.fr la version béta (en bas de page) dont les fonctionnalités sont étendues. Apparition de la boucle pour, possibilité de prendre des photos en série au format pgn puis de les monter en vidéo avec virtual dub, bac à sable permettant une initiation rapide car plus ergonomique, possibilité de basculer certaines procédure en bibliothèque (juste pour le fichier en cours) pour les rendre invisible aux élèves lors de démo. Il y a plein de propositions d’activités 2D et 3D à partir de la 6e qui combinent régulièrement papier crayon et géotortue : voir le site de l’IREM Paris nord.

Dans le deuxième atelier, Erwan Adam nous a présenté la dernière brochure en date de l’IREM Paris Nord La troisième dimension. Le parti pris est que les élèves doivent manipuler et dessiner beaucoup pour maîtriser les représentations en perspective d’objets de l’espace. Les activités sont riches et classées par type : compter, manipuler et construire, comprendre perspective et projection.

Il est ainsi proposé de dessiner sur des solides, travailler sur papier pointé, dessiner des ombres, construire des patrons…

Nous avons pratiqué certaines des activités : pas toujours facile !

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Toutes les activités sont téléchargeables sur le site de l’IREM Paris-Nord en noir et blanc imprimable. Une version couleur agréable est vendue à l’IREM Paris Nord, mais le noir et blanc est adapté pour les photocopies.

Le sympathique repas offert par la Régionale a permis des échanges détendus, avant de débuter l’après-midi par notre assemblée générale. Nous y avons fait le bilan des activités passées, détaillé les projets de l’année en cours et élu le nouveau comité.

Nous avons ensuite écouté l’exposé de Brigitte Grugeon, chercheuse au LDAR et animatrice d’un groupe de travail à l’IREM Paris Diderot qui travaille sur la mise en œuvre de la différenciation dans les classes, notamment pour l’acquisition du calcul littéral au niveau troisième et seconde.

Ce travail est sous-tendu par une solide réflexion préalable sur les difficultés et obstacles dans ce domaine.

La procédure imaginée est en cours d’utilisation expérimentale dans les classes. Elle comporte une évaluation diagnostique en ligne autour d’un test de dix exercices classés en quatre catégories. L’évaluation ne concerne pas seulement des exercices techniques, mais des ensembles assez vastes de situations, permettant de repérer les cohérences des élèves. Ce test permet un classement en trois groupes A, B et C, affinés en A+, A-…en fonction des profils de fonctionnement des élèves. Ensuite, une série d’exercices, en ligne ou papier, adaptés à son profil, est proposée à chaque élève. Huit séances différenciées sont proposées sur Labomep. Les modalités de travail au cours de cette remédiation comportent une phase de recherche individuelle, de mini synthèses et une mise en commun par groupes afin d’extraire ce qui est à retenir.

Le premier bilan de l’expérimentation montre une évolution positive chez les élèves pour ceux qui ne sont pas trop éloignés des attendus, et surtout un changement de regard des enseignants sur l’enseignement de l’algèbre.

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Une description détaillée du travail du groupe est accessible en ligne.

 

Le test a été implémenté sur Sesamath où, une fois entré dans le module « Pour les professeurs », il faut choisir à gauche « test diagnostique/test d’algèbre ». Il dure une heure et permet une répartition de la classe en 3 groupes de besoins avec séquences de remédiation suggérées et modifiables sur Labomep. Tous les exercices ne sont pas encore implémentés sur Labomep. Pour l’instant, seuls les niveaux 3^e et 2^de sont disponibles. Les niveaux 5^e et 4^e sont en phase de test papier crayon. Des volontaires pour tester l’outil sont les bienvenus.