par Le Comité de la Régionale
Mais qui donc prend les décisions ?
Dans les couloirs des établissements, on en arrive à se demander comment sont prises les décisions au ministère. Certes, on espère qu’en amont d’une réforme ou de certaines annonces ministérielles, les sociétés savantes, les associations de spécialistes, les syndicats sont auditionnés et les comptes-rendus de leurs différentes auditions par le cabinet du ministre ou la DGESCO sont d’ailleurs publics. Mais les couloirs de la rue de Grenelle sont-ils si impénétrables que l’on est toujours abasourdis par les décisions annoncées ? Puisque, toujours aussi contestable dans la manière, notre ministre, tel un sauveur, proclame ensuite « les bonnes résolutions » de l’école par conférence de presse.
Ainsi, la dernière « stratégie » en date pour la rentrée 2023 consiste à « réconcilier les élèves avec les mathématiques ». Au Comité de la Régionale, on se demande pourquoi faut-il les réconcilier ? Sont-ils fâchés ? Existe-t-il une guerre méconnue dans laquelle les mathématiques sont impliqués ?
Un module pacifique pour les lycéens de seconde, un club de maths pour chaque collégien, un enseignement de maths obligatoire pour tous les lycéens de première (enfin presque…). On peut tout de même se demander si forcer un tronc commun en mathématiques pour les non-spécialistes de 1re générale ne va pas aiguiser encore plus leur courroux ? Si ces décisions pourraient être les bienvenues, des précisions sont nécessaires car en relisant le rapport Villani-Torossian, on voit que ces mesures s’appuient, entre autres, sur les propositions de ce rapport mais les précisions sur la manière, nous les aurons plus tard, peut-être.
Le lycée, voir plus globalement l’enseignement des mathématiques, va mal et les experts comme les gens du terrain s’accordent sur ce fait. Rendre les mathématiques plus attractives est un enjeu de demain. Le ministre, lors de son intervention aux Assisses de mathématiques répète les mesures de sa stratégie telles des solutions face aux problèmes actuels. Qui peut croire que ces rustines d’aujourd’hui seront des leviers pour demain ? Qui garde vraiment l’espoir après ces annonces ?
Des irréductibles apmepistes sans nul doute !
NB : Annonce de début d’année du ministre au sujet de la transition entre l’école et le collège ; on décide puis on consulte. Là encore on reste songeur sur la charge de travail supplémentaire que ces annonces impliquent.
La Régionale Île-de-France APMEP, 26 rue Duméril, 75013 PARIS