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Comment reprendre le chemin de l’école en douceur…
Article mis en ligne le 23 septembre 2017
dernière modification le 21 septembre 2017

par Sébastien Planchenault

Une bonne question, car les vacances ont pour beaucoup permis de déconnecter et de faire de nombreuses activités souvent loin de l’univers des mathématiques et de l’enseignement. Pour ma part, j’ai fait le choix de me rendre au congrès de la SBPMef qui s’est déroulé du 23 au 25 août à Liège.

Le thème de ce congrès, comme invitation à recommencer l’année avec les mathématiques en douceur, était « Les premiers pas des mathématiques ».

Vous pouviez assister à plus de quarante ateliers allant du niveau primaire jusqu’au supérieur et à deux conférences avec la participation de plus de deux cents congressistes. En ouverture, nous avons écouté Stefaan Vaes, sur « Le paradoxe de Banach-Tarski et le concept de moyennabilité de Von Neumann ». Stefaan Vaes commence par énoncer le théorème de Banach et Tarski de 1924 qui dit qu’« il est possible de couper une orange en morceaux, de déplacer ces morceaux par translations et rotations pour obtenir deux oranges de même rayon que l’originale ! » Bien évidemment, nous pensons que cet énoncé est faux, mais la suite de l’exposé va petit à petit nous expliquer les concepts nécessaires pour démontrer ce théorème. Ce qui est impressionnant, c’est que celui-ci est vrai en dimension 3 mais faux en dimension 2. Quelle belle mise en route pour recommencer !

J’ai ensuite suivi différents ateliers de « Si nous envisagions la classe de mathématiques autrement » à « Comment les maths permettent aux USA, via la NASA, de nous espionner tous ».

Chaque atelier m’a permis de repartir avec des idées pour cette année par exemple l’utilisation d’un tétraèdre pour le travail de groupe. Le tétraèdre permet aux élèves d’indiquer le type d’aide dont ils ont besoin.

J’ai également pu assister à un atelier sur le thème « Jouons les maths à plusieurs » animé par Françoise Bertrand responsable du groupe Jeux de l’APMEP. Lors de cet atelier, j’ai eu l’occasion de découvrir ou redécouvrir les brochures du groupe Jeux mais également des propositions d’activités de recherche telles que le dénombrement de toutes les possibilités d’emboîtement de deux Legos avec au minimum deux picots emboîtés.

Lors d’un autre atelier, j’ai rencontré Bertrand Fouquès et Clarisse Gallien qui nous ont fait partager leur expérience d’activités sur les vecteurs en seconde. Ils proposent d’introduire la notion par des activités telles que le déplacement de table. Cette activité permet de construire au fur et à mesure l’outil vecteur et de le définir. Ils commencent par proposer de faire traduire la translation par les élèves à l’aide d’illustrations, puis lorsque ceux-ci se sont mis d’accord sur l’utilisation d’une flèche, les encadrants donnent une autre activité. Celle-ci consiste à regrouper ou classer des vecteurs qui sont dessinés dans un disque. L’objectif de cette activité est de faire émerger la notion de direction, de sens et de norme. Mais également d’introduire un quadrillage qui permet de travailler sur les coordonnées et les distances. Cette manipulation permet de rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages et de construire au fur et à mesure la notion de vecteur. Les animateurs de l’atelier expliquent que les élèves sont davantage motivés par ces activités et que les résultats sont meilleurs.

J’ai également pu découvrir l’histoire de la ville de Liège appelée la cité ardente. Ce surnom est en fait le titre d’un livre paru en 1905 sous la plume du comte Henry Carton de Wiart, écrivain et homme politique : il s’agit d’un roman historique qui raconte le sac et l’incendie de la ville, en 1468, par les hordes bourguignonnes de Charles le Téméraire. Le surnom est resté pour suggérer une cité animée, aux activités commerciales et culturelles intenses, connue pour le caractère chaleureux et bon-vivant de ses habitants. Assoiffés de liberté, têtus et frondeurs, fiers de leurs traditions, ils sont toujours prêts à participer aux évènements festifs et culturels qui jalonnent chaque année.

Lors du congrès, nous avons eu l’occasion de visiter le palais des princes-évêques de Liège, et nous avons assisté à un spectacle son et lumière en soirée dans son enceinte.

   

Je ne sais pas traduire dans ces quelques lignes le plaisir que j’ai eu à participer à ce congrès, ni la convivialité et la chaleur de l’accueil de nos collègues Belges. Encore un grand merci à Nicole et Jules pour leur accueil. La seule chose que je peux vous proposer c’est de vous rendre à Bruxelles l’an prochain au 44ème Congrès de la SBPMef.

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Les chantiers de pédagogie mathématique n°174 septembre 2017
La Régionale Île-de-France APMEP, 26 rue Duméril, 75013 PARIS


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